Les forêts couvrent environ 30,6 % de la surface du globe. Sources de vie et d’énergie, 60 millions d’individus à travers la planète dépendent encore d’elle en quasi-totalité. Les arbres sont, comme vous le savez, une source inconditionnelle du développement d’une biodiversité riche et variée, ce qui n’est pas le cas des prairies. En effet, 80 % de la biodiversité terrestre se trouve dans les forêts. Cependant, les études montrent que depuis 30 ans, 80 % de cette surface forestière s’est vu abattue par les humains, soit 14,2 millions d’hectares par an. Mais pourquoi détruit-on les forêts ? En cause dans plus de 4 cas sur 5, l’agriculture intensive et extensive cherchant toujours plus de place pour produire. On retrouve aussi dans les causes de la déforestation la construction d’infrastructures, les exploitations minières ou bien encore l’urbanisation. Or, cette déforestation a une conséquence non négligeable : de nombreuses espèces animales et végétales y trouvant refuge, on estime à 27 000 le nombre d’espèces disparaissant chaque année. Les forêts sont également un moyen efficace de gérer le réchauffement climatique puisque les arbres éliminent les gaz à effet de serre, et peuvent ainsi solutionner par effet domino certaines catastrophes naturelles directement liées au climat, comme la fonte des glaces.
De plus, de nombreux insectes et animaux voient leur habitat disparaitre, par conséquent certaines espèces sont en voie de disparition. Par exemple, d’après l’association d’apiculteurs Un Toit pour les abeilles, la France voit près de 30 % de ses colonies d’abeilles disparaitre chaque année. Les abeilles sont indispensables, en effet elles font parties des insectes pollinisateurs les plus efficaces. 16 espèces de papillons ou encore 11 espèces de libellules sont aujourd’hui menacées en France. Il est vrai que l’urbanisation a détruit une partie de leurs milieux naturels, et que désormais leur évolution et développement auparavant serein devient compromis. Pour continuer, si l’exemple des insectes nous paraît lointain et peu concret pour rendre compte de la dangerosité de la voie dans laquelle nous sommes engagés, il est tout à fait possible de prendre l’exemple de mammifères bien plus proches de nous, à savoir les grands singes : saviez-vous que les puces présentes dans chacun de nos téléphones nécessitent l’exploitation d’un minerai qui conduit encore en Afrique à une déforestation massive des habitats du singe ? Enfin, qui de nous désirerait voir s’éteindre des animaux majestueux tels que le tigre du Bengale ou bien encore le panda géant ?
La pollution atmosphérique est un grave problème dans le monde entier, les habitants de 90 % des villes respirent un air pollué et toxique pour leur santé. Un hectare de forêt dégage 10 à 15 tonnes d’oxygène par an. Une personne adulte consomme 700 grammes d’oxygène par jour. En une année, elle consomme l’équivalent de la quantité d’oxygène fournit par dix arbres (soit 200 à 300 kg). Il est important de noter qu’un arbre en croissance produit également plus d’oxygène qu’un arbre mûr au taux de croissance ralenti. Ainsi, il apparaît d’une évidence relative que reboiser est une chance inconditionnelle pour tout un chacun d’améliorer considérablement le niveau de vie et la santé des individus, localement comme à plus grande échelle.
C’est donc ici tout le cœur de notre projet : reboiser. Les raisons sont comme vous avez pu le voir,principalement environnementales. Faire partie de ce projet consiste à faire un pas en avant pour l’avenir local, en offrant un air plus sein à votre collectivité tout en améliorant leurs conditions de vie. Mais pourquoi s’engager en tant que collectivité territoriale dans un projet strictement écologique, en sachant que l’action peut paraître dérisoire tant la déforestation que l’on connaît en Amazonie ou en Afrique est démentielle ? La prise de conscience écologique doit commencer quelque part, et qu’il ne faut en aucun cas baisser les bras devant la grandeur de la tâche qu’il nous reste encore à accomplir. Tout l’enjeu du développement durable réside dans le fait qu’au-delà des considérations écologiques, il demeure un enjeu social. Le projet de reboisement ici présenté est donc un moyen de développer au sein de nos collectivités des espaces d’échanges, de partage et d’apprentissage, en pensant à aujourd’hui comme à demain. De plus, les zones reboisées sont des espaces de fraîcheur où il fait bon être, atout non négligeable dans l’amélioration du confort des populations locales.
Jérome Duris